PAU ARNOS
      J’arrive en avance, le moral comme le temps, beau fixe, mais pas assez. Car le temps s’évapore délicatement en discussions, en
  élucubrations, en supputations, en déballages et dégustations entre fines lames…
 
      Jeudi aprem, orgasme total, SuZetteRacingue accepte enfin de me montrer comment elle aime qu’on la fasse danser !
 
     Bien loin des goûts classiques de mes anciennes maitresses aux fesses fines et aux dents écartés, qu’il fallait épouser des cuisses
  et de la caresse savante, SuZette est carrément orientée SadoMaso, elle aime qu’on la violente, qu’on la brutalise… Pire ?
 
     Dans le grand droit retour aux stands, je m’éloigne d’elle dans un écart de tango, déhanché, appui d’un pied et écart du genou,
  comme c’est écrit dans les livres modernes, et je sens bien qu’elle aime ça… Je gratte enfin mes sliders et j’entends comme des
  petits cris… La garce !
 
     Avez-vous remarqué comme on s’attache plus aux « garces » qu’aux « gentilles » ?
     Et comme lesdites « garces » vous préparent toujours une entourloupe infâme quand vous pensez qu’enfin tout va bien ?
     Bien sûr SuZette m’a fait le coup…
 
    Vendredi matin, ratatouillages, Mais Alfano affiche deux tours en 1’36’’ et des centièmes, donc le moral reste au beau.
    Vendredi après midi, Jean Louis, le mécano de David Legalle, avec qui je discute de mes problèmes avec la courtisane, me prête
  plus que gentiment un boitier CDI prévu pour allumer sévère, le truc à la faire monter dans les tours sans limite – merci Jean Louis -  je
  lui enfile l’objet avec convoitise et délicatesse, et arrivée en prégrille, ma garce me fait le coup de la bouderie ! Le temps de rechanger
  et de lui faire la leçon, fin des essais libres…
     Vélocir a lui aussi des problèmes de couple. Sa Suzette lui a chaudement craché dessus et semble lui en vouloir pour Saint Culbu
  seul le sait !
 
    Vendredi soir débarquement du Béarn pour la fine équipe toulousaine du Moto Broc Café. Qui prévient gentiment : on va faire la fête,
  on amène nos groupies, ça va donner, faites chauffer les boule quiès !
 
   Arnos, Arnos,
 Un mot qui sonne Mousquetaire du Roy et
 taverne beuglante, vous trouvez pas ?
    Bé vous avez pas tort…
 
 
  Ich, Chocho, Titi, Lolo,
 Gilles
Gadille ici en kilt,
 - c'est le patron du  Moto  Broc Café et le 4ème
 temps des essais  chronos,  pardonnez du
 peu, et tous les
 autre...
 
 … Un pour tous et tous
 pour un !
 Mousquetaires de Toulouse,
 la Ville Rose.
 Samedi matin, aux essais chronos,
 SuZetteRacingue continue à me faire comprendre
 que j’ai dû lui faire ou lui dire – ou au contraire
 oublier de lui faire ou dire - quelque chose : elle
 pleurniche en hoquetant par à-coups. Quand une
 autre moto la double, elle se vexe un peu et,
 carbus à pleine ouverture, accepte de jouer quand  même… Du coup, entre les contrariétés de la
 Belle et les bagarres avec Ich, Vélocir et les
 autres, j’oublie les nouvelles règles de danse, et
 
 
 SuZette ne me donne qu’un 1’37’’875 loin derrière ses capacités.Deuxième essais chronos, Titi, photo au dessus, va labourer un peu
 trop vite, poussé sans méchanceté ni mauvaise foi par un François Werderer plus pressé que lui, et part en ambulance, clavicule
 cassée semble-t-il. On ramène sa moto et les Motobrokers font triste mine… La deuxième série, la mienne, m’en semble avoir
 accroché un bémol à ses envolées lyriques. Ma SuZetteRacingue n’en à que foutre, et recommence ses caprices de donzelle trop
 désirée…
 
1’37’’123, c’est le 35ème temps, autant de place sur la grille en finale A, ça me console des sautes d’humeur de la Belle.
 
    Samedi soir, grande fiesta à la succursale du Moto Broc Café ! Musique, belles femmes, mécanique et festin arrosé comme il se
 doit, avec reconstruction du monde – et des courses ! - à la grande tablée d’anniversaire de Chocho, chansons, champagne sabré,
 chéries chaudement chahutées, chouette fête… La nuit fut courte…
 
 
 
Dimanche 8h15, Les petits chats qui n'ont pas fait la fête en profitent pour chiper les bottes de sept cent lieux de leur père ...
 
 
 
      Dimanche 8h50 tour de formation, pas d’eau dans la
 descente ni dans le gauche large qui l’achève, mes pneus
 aussi je les achève d’ailleurs, ça glisse palsambleu !
     Je rattrape Ich qui a fait l’erreur de faire venir Sylvia, une
 beauté germanique que n’accepte pas sa Bimota italienne…
 Pour une sombre histoire de cran d’aiguille - je crois plutôt de
  manque d’attention - la ritale jalouse lui fait le coup du "mal à
 la tête" !  Rien à faire, si c’est l’autre que tu préfères, retourne
 donc la serrer entre tes cuisses,  ELLE !
     Vertudieu, les femmes… Exit donc Ich, à mon grand regret,
 d’abord parce que personne palsambleu n’est moins « Ichien »
 que lui, ensuite puisqu’il était prévu qu’il me tire une partie du
 circuit et moi l’autre…
     Départ en sixième ligne...  Le pif paf à moins de deux cent
 mètre attend peinard . .... Gaaaazzzzzzz.....
 
  Les moteurs se gargarisent dans une fin de brume.
  L'entrée en piste commence à se garnir.
  Les Team Managers arborent casquette propre et
  regard de controleur général, voire maréchal...
 
  La mésaventure de Titi et de quelques autres a dû
  causer dans les cervelets, on passe tous, mais après…
 
  Je suis 19, j’ai deux places d’avance pour me qualifier en finale A où
 il y a 21 places, faut pas que plus de deux motos me passent, je
 commence à l’expliquer à SuZette comme je le faisais dans une autre
 vie à Comanche, ma Norton..., Erreur !
 
  Je me fais mettre au freinage du double droit en haut de la colline, ça
 me réveille, à donf en grand dans la descente SuZette adore je le
 sais, elle hoquette jamais par là, je repasse l'insolent et prends Lolo
 pour ligne de mire.
 
   Laurent et sa SRX ... On lui donnerait une bécane à la hauteur de ses
 capacités de pilote, à c'estui là....
   Sûr qu'il sait lui causer, à sa SRX, amortos foutus et tenue de route aléatoire, oui, sûr qu'il sait lui causer, vu ce qu’elle accepte de lui
 passer comme incartade !  Mais foutredieu qu’il va vite ! Il en double un, puis deux, j’en fais autant, mais pas assez vite, il est trop loin
 pour calquer ses repères, je me fais repasser une fois, je m’accroche…
 
  Virage de retour sur la ligne droite, pas pu trouver de repère ni pour freiner, ni pour rouvrir, par contre le genou s’use et ça sort à peu  près propre cette fois-ci… Le pif paf me saute à la gorge, c’est dingue ce que c’est différent vu des tribunes et vu de la piste à fond
 de cinq, même si le fond de cinq d’un Monosport, c’est 200 maxi …
 
  Foutrediable ! Deux motos blanches à ce moment labourent le gravier du double droite, en cœur et visiblement sans dégat…
  Je souffle et dans la remontée vers la forêt j'ai honte de me surprendre à calculer que la finale A est quasiment assurée.
 
       C’est môche, je me le dit illico et du coup je serre un peu plus le
  freinage suivant pour gagner quelques mètres sur ma « cible ».
       Trop c’est trop, je repars telle la larve de limace sur une laitue
  salpêtrée, puis jette un coup d’œil derrière : y’a du monde ! Laguna
  Seca à peu près propre, pas trop de frein arrière et embrayage à cirer
  comme conseillé par Gilles Gadilles et Laurent Poudret, deux très très
  fines lames que j’aimerais bien voir courir sur d’autres chevaux, puis à
  nouveau le gauche de retour sans repère pour moi, la ligne droite, ce
  pif paf où je libère la poignée un dixième pour qu’Ogün Ferraille me
  foute la paix, le double droit où il y a une seconde à gagner en entrant
  plus tard sur les freins, je sais mais je… et et et…
 
      Les tours passent, les pneus se dégradent, j’ai gagné trois places
 mais Vélocir me suit toujours comme une ombre…
      A Laguna Seca SuZetteRacingue part en couille sévère et je passe entre les cônes pour pas m’y mettre… Vélocir, surpris, me suit …
 
   Encore trois-quatre tours, j’ai pas compté, je viens de passer
 une moto blanche et je crois reconnaitre Laurent Couratin et sa
 SZR noire à pas trop loin devant, je saurai jamais si c’était lui !
 
    SuZetteRacingue est elle simplement en train de faire sa
 mijaurée ou bien a-t-elle vraiment un blème, je sais pas mais
 elle refuse de prendre ses tours même dans la descente et ne
 roule plus que par à coups de moins en moins longs…
 
  Tenir, tenir… Vous connaissez la chanson de Ricet Barriet,
 « Les spermatozoïdes » ? Courir, courir, tenir, tenir…
  J’essaye, mais SuZette va vraiment mal, et à Laguna Seca,
 petit pif paf qui se prend en deux, elle cale et m’envoie
 bouler… Je la retiens du bout des doigts, qu’elle aille pas se
 faire rouler dessus par les suivants… Je la relève, elle a pas
 trop mal, moi non plus...
 
     Allez, viens, SuZette, on va regarder les autres…

 
 
    Mais les autres s’arrêtent, drapeau rouge. Qui ? Retour-poussette jusqu’au camion, repos du guerrier… Je vais aux nouvelles, savoir
 qui est tombé, qui a gagné, discuter le coup avec Ich et les autres… Peinard...
  Le temps passe, une feuille arrive. Numéro 22, classé 19ème à un tour… Classé malgré ma chute ? 19ème ?
 
      Fouchtrediable, ça change tout… Mais j'aurai jamais le temps ! Au Secours ! Ich démonte en rigolant la roue arrière de SuZette où
 les témoins d’usure côté droit ne sont plus que les restes d’un souvenir – le Pirelli a fait toute la saison et trois entrainements –
 pendant que je cherche un peu dans le désordre où se planque la maladie de ma Belle… Un des clapets de la pompe à essence est
 retourné. Deuxième fois que ça arrive. Les mousquetaires du Moto Broc Café démontent une de leurs bécanes pour me dépanner…
 
      Bobine changée, bougie neuve, dix points de plus au gicleur, carbu vérifié, genou mercurochromé, un deuxième CDI scotché au
  premier au cas où, le plein… Ich remonte ma roue arrière avec un pneu d’occase donné par Bruno Collin - merci "Nantillois" - monté
  à l’envers pour utiliser le moins mauvais côté, et ce avec le sourire toujours…
 
     Je mets ma combi, ouille p… ça fait mal quand même, suis en retard, arrive quand le tour de formation est parti, SuZette bafouille et
  se tait. Le mécano d’un autre concurrent arrive avec son lanceur, quelques hocquets, mais rien de plus… Gégé notre Vérificatrice en
  Cheftaine des cuirs zet des casques me demande si j’abandonne, j’indique tristement que oui… Elle en triste pour moi et ça me
  réchauffe un peu, mais c’est fini avant le départ pour cette première finale A de ma SuZette…
 
     Un temps pour s’engueuler de pas avoir trouvé la panne, puis retour vers la piste, côté tribunes
  Mickeul et sa "66", cadre TZ 250 et moteur Honda
  
650 Domi tracent du net, de l’élégant, et forcent le
  chrono au meilleur… 1'27
 
 
  Mais Steve Cervellin, du "Ecervelé Brothers Team", refuse
  toute ouverture, aussi minime soit-elle, et finira en tête.

 
 ...et Gilles du Moto Broc quatre avec une
 bécane récalcitrante...
 450 Honda CRF dans cadre de Yam TZ
.
 
Comme Laurent Poudret qui amène dans les points au scratch une SRX 600 tellement moins puissante que c’en est superbe…        
 
 
 Mousquetaires !!!
 
  Un supermerci aux mousquetaires du Moto Broc Café pour
 les conseils, le Champagne, la changement de pneu et de
 pompe à essence entre la B et la A, la bonne humeur, la
 spiruline, et tout le reste...
 
   Allez, bravo à tous, bon courage et surtout remise en selle
 rapide à ceux que Dame Chance à piégé, et rendez vous au
 Vigeant…
   Le décor est moins beau, et faudra trouver LA panne avant
   Foutredieu !
   Avant d'user à l'envers le pneu donné par Bruno Colin !
 
 Derrière Lucas Cervellin, même Team, fait trois...,
 
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